Développer notre sens de la débrouille

 

 « chaque enfant est un artiste, le problème c’est de rester un artiste lorsque l’on grandit » Picasso.

Nous avons vécu en ville bien avant la naissance de nos enfants, pour les études. Aujourd’hui nous sommes dans le flou le plus total sur son intérêt. En effet, les habitants vivent les uns sur les autres tout en s’ignorant dans la majorité des cas. « je ne comprends pas pourquoi vous vous préoccupez des autres! » soutenait l’une de nos voisines en assemblée générale de copropriété. L’individualisme est le maître mot dans les grandes agglomérations. Nous souhaitons par ce voyage prendre du recul sur tout ça et amener notre famille à s’ouvrir au monde. Démontrer, certainement à nous même, qu’il est réellement constructif de vivre avec les autres. Au moyen de ce voyage, nous allons vivre au contact de la nature, avec le strict minimum. Le but est aussi de stimuler la créativité des enfants, la débrouillardise de tous, l’autonomie. A contrario de la vie citadine, qui est stimulante par nature de la consommation et des besoins créés en tous genres. Nombreux sont les habitants que l’on rencontre qui ignorent beaucoup de choses sur la nature, les animaux, ou qui se moquent de notre impact sur la planète. Je pense que les enfants ont besoin de bien moins de choses que ce que nous nous conditionnons à leur attribuer dès la naissance. Nous sommes formatés par une société de consommation qui met une pression énorme sur l’individu. Etre de bons parents c’est dépenser plus d’un mois de salaire avant l’arrivée du nouveau-né en matériel « spécifique ». En réalité, le seul besoin d’un bébé c’est l’amour parental.

Nous avons visionné avec nos enfants, « Sur le chemin de l’école » où Pascal PLISSON, le réalisateur met en avant le trajet et la volonté de certains dans le monde pour s’instruire. Dans la France urbaine, nous avons oublié ce que l’on a acquis. Les enfants rêvent bien souvent de faire l’école buissonnière et les parents oublient de lancer quelques motivations sur l’intérêt de l’apprentissage. La scolarisation en devient un mode de garde gratuit auquel ils « ont droit » !

Partir, c’est stimuler l’esprit critique des voyageurs, leurs sens de l’observation. Pouvoir se demander de quoi nous avons besoin réellement pour notre quotidien. Ce qui est le plus important pour nous, nos vraies valeurs à défendre.

Dans cette idée, les enfants vont être hors du schéma classique de la scolarisation. Ils garderont un contact régulier par le biais de lettres avec leurs camarades  qu’ils quitteront 3 mois plus tôt. De plus, les enseignants ont été d’accord pour travailler avec nous sur ce qui sera abordé en classe pendant le dernier trimestre. Nous avons donc un temps quotidien d’ E.C.O.L.O (école à vélo) avec les enfants. A l’heure du remaniement du rythme scolaire notre technique pourrait peut-être démontrer une qualité certaine en terme de régularité de l’horloge biologique des enfants…

Les horaires et nos rythmes ont comme dommage collatéral de ne plus se connaitre. Nous passons un temps quotidien minuscule avec nos enfants en ayant souvent bien d’autres choses « à faire ».  Peut-être est-il temps, est-il de notre rôle de parents, de définir nos priorités, de faire entendre ce que nous souhaitons pour « ces rythmes scolaires ».

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