Flotter, amerrir, réajuster…

Lille…quittée il y a 5 mois…ne semble pas avoir beaucoup changée. Le long des canaux qui nous amènent à la métropole, nous sommes excités, nous flottons dans une petite bulle euphorique. Les amis sont présents, un soutien qui n’est pas négligeable, comme une main plus ferme et plus forte qui nous maintient, pauvres cyclos de la route que nous sommes et qui avons perdu nos repères.

Nous sommes amenés, comme des jeunes mariés, jusque sur le pas de la porte. Nos soixante mètres carrés sont immenses, nous cherchons les choses. Des petites attentions sont parsemés dans la maison, délice de l’amitié. Les enfants déballent frénétiquement tout ce qu’ils y trouvent. Nous, nous sommes penauds. Nous reprenons nos gestes rituels de voyage, nous défaisons les sacoches, la tente. Peu après, lors des premières courses, je ne parviens pas à savoir ce qu’il faut acheter. Je raisonne sans frigo, sans placard, au jour le jour. Les nuits « en dur » sont étouffantes, nous cherchons les bruits extérieurs, les garçons refusent de fermer les portes, ils sont métamorphosés par cette aventure: posés, observateurs, calmes et sereins, prêts à préparer de nouveaux projets !
Derrière nous, 14 pots de miel, 9 crevaisons, une quinzaine de tiques souhaitant faire partis du voyage, 8 orages de grêles, quelques chutes sans gravité et 3931 kilomètres sous les pédales et puis….tout le reste.
Nous devons nous réajuster, nous devons mettre à plat tout ce que nous avons emmagasinés, ce qu’il nous tient à cœur de restituer. Ce que nous souhaitons accomplir dans les 3 mois à venir et dans cette année de retour. Mais nous en sommes certains, tout est possible ! Les rêves sont fait pour devenir réalité !

 

Laisser un commentaire