Mettre en avant la pratique du vélo cargo, « transpirer plus pour transporter plus »

La vie à vélo ! Ce fut progressif chez nous, il y a d’abord eu beaucoup de randonnées et quand notre premier enfant, Eliott, s’est fait un peu lourd on s’est mis au vélo. Une nouvelle problématique est arrivée quand le numéro deux, Pacôme, nous a rejoint. Il n’était pas question d’attendre qu’il se tienne assis pour pouvoir pédaler de nouveau ! Nous avons découvert le biporteur (un vélo à 2 roues qui peut transporter à l’avant 100 kilos de charge). Comme le budget vélo devenait conséquent il était logique que nos roues tournent régulièrement. Voilà comment l’usage cyclopède quotidien s’est installé !

images (24)Lorsque l’on veut transporter plusieurs enfants, ce mode de transport doux devient un peu plus compliqué. Si on y ajoute la volonté de prendre le vélo quelque soit le climat, il faut pouvoir mettre la progéniture au sec ! Les alternatives se réduisent et il reste les remorques enfants, peu visibles en ville et peu chaleureuses vis à vis des enfants. Leur visibilité est quasi nulle et le confort assez rudimentaire, la modularité y est impensable (assis côte à côte face à la roue est la seule option). L’autre alternative si l’on reste sur les roues: les vélos cargos ! Notre choix qui permet de transporter au sec 4 enfants (en réalité dans l’agencement ça peut être un adulte et 2 enfants, 2 enfants et les courses, un déménagement des copains, la récupération des enfants du quartier à la sortie de l’école..) avec un coté visuel plus correct pour les enfants comme pour le pédaleur et les conducteurs voisins.  Valoriser l’accès aux vélos cargos est l’un des objectifs de ce voyage. Plus couteux qu’un vélo, certes, mais combien moins cher, plus ludique, plus pratique, plus écologique qu’une petite voiture en ville ?!

Durant les années 1920 à 1950, l’essor de l’automobile a rendu l’usage du vélo ringard, obsolète, le moyen de locomotion du pauvre. Depuis les années 1970, les cyclistes augmentent peu à peu mais la relance est difficile. Les arguments phares sont le côté écologique, l’impact positif de la pratique du vélo sur la santé et, en ces temps de crise, de plus en plus l’argument économique. Nous nous rendons compte que dans le quotidien, l’usage de notre vélo cargo suscite des réactions. Ce mode de déplacement, peu fréquent, interpelle.  » cercueil sur roues » pour les uns, « originaux ou marginaux ?» se demandent d’autres, « des avant-gardistes ! » pour les convaincus… Dans cette démarche, les gens s’approchent, nous questionnent. L’inquiétude du prix de ce « joujou-utilitaire-mode de déplacement » se sent rapidement dans les premières questions. Alors oui, le vélo-cargo est plus cher qu’un vélo « classique », cher comme un beau vélo mais combien sommes-nous à jouir de sa glisse sur l’asphalte? un sur la selle, un, deux, trois, quatre dans l' »habitacle » ? Prenons la question dans l’autre sens, nous sommes très nombreux à posséder 2 voitures par foyer. On l’oublie, puisqu’elle arrive à se glisser dans les dépenses classiques d’un ménage. Elle? la voiture! Celle qui coûte, pour les moins onéreuses, 6 fois le prix d’un vélo cargo auquel vous aurez la joie de rajouter l’achat de sièges adaptés pour les enfants, et annuellement, le coût de l’essence, de l’assurance et l’entretien.

EXTRAIT  » combien gagne-t-on en investissant dans le vélo ? » par fred devred.